Je souhaite revenir sur une idée qui me tient à coeur et que j'ai signalé lors de ma présentation à savoir : "la consonnance péjorative du placement"
Il ya presque 7 ans, j'ai vécu l'instant tragique de la décision même si, aveuglée par la peine et fatiguée par tous les tracas inhérents à l'accompagnement d'un malade Alzheimer, je n'étais pas tout à fait" consciente "de ce qui se passait.
Je ne veux absolument pas renier ces premiers douloureux moments qui étaient certainement obligatoires pour "avancer". En effet,je pense que l'aidant fait comme le malade, il franchit des paliers mais qui, j'espère, à l'avenir, deviendront moins brutaux.
Au bout de longs mois, j'ai commencé à comprendre que la Maison que j'avais choisie pour mon père était un lieu d'aide pour moi.
En effet, j'y apprenais comment mieux vivre aux côtés de mon malade, comment être la plus "disponible possible, comment me débarasser de ma culpabilité venant troubler ma lucidité,des petites recettes très matérielles pour être plus efficace....
En résumé, j'ai découvert
une nouvelle famille....
Aujourd'hui, je suis capable d' affirmer que la Maison de retraite est vraiment un lieu de
VIEoù les résidents bénéficient de soins sérieux, d'une attention importante mais surtout de moments riches en relations humaines: de la Directrice à la lingère en passant par l'infirmière, l'aide-soignante, l'animatrice et tous ceux qui viennent dans l'établissement..... :
A tous ceux qui sont dans cette période de doute ou de souffrance, je souhaite offrir ici une note d'ESPOIR. On ne peut pas guérir cette maladie mais on peut mieux la vivre si on est bien accompagné. Aprés avoir fait le deuil du parent aimé dynamique (celui à qui on s'est toujours référé),une autre vie est possible et mérite aussi d'être vécue.....
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